En activité depuis 1961, l’entreprise APEX Industries de Moncton a débuté comme atelier d’usinage de réparation au service de l’industrie lourde. Aujourd’hui, avec plus de 250 employés, APEX Industries est devenue une entreprise très diversifiée de fabrication, de distribution et de développement de produits au service des secteurs de l’aérospatiale et de la défense, de la marine, de l’optique, de la construction, de l’alimentation et des breuvages, notamment.
Ses capacités vont de la fabrication de composants aérospatiaux et d’aérostructures, à de complexes composants usinés et assemblés, jusqu’à des portes en métal creuses, des portes de sécurité et des portes de détention sur mesure. Plus récemment, APEX a acquis une expertise dans la fourniture de services de développement de produits et d’automatisation clé en main, allant de la conception au prototype jusqu’à la fabrication en interne de l’équipement fini. Au cours des dernières années, APEX a connu un succès important dans le domaine des équipements optiques, en développant et en fabriquant des systèmes de revêtement optique automatisés complets, vendus dans le monde entier.
Opportunités Nouveau-Brunswick (ONB) poursuit son examen des grandes entreprises du Nouveau-Brunswick qui connaissent un succès à l’échelle internationale et souhaite en apprendre davantage sur les réussites d’APEX. Pour ce faire, nous avons parlé à son président-directeur général, Keith Parlee, qui supervise les opérations de l’entreprise.
ONB : Avec près de 60 ans d’existence, pourquoi la province demeure-t-elle votre pierre d’assise?
Parlee : Malgré bien des défis et réussites, nos activités manufacturières se déroulent depuis près de 60 ans dans les installations du boulevard Millennium de Moncton (auparavant l’avenue Pacific).
Le défi le plus évident est qu’aucune de nos unités ne se trouve dans l’un des principaux pôles de fabrication. Le domaine de l’aérospatial, par exemple, est composé d’un important ensemble d’entreprises sur les marchés de Montréal et de Toronto dans ce secteur, et nous n’avons pas la possibilité de tirer parti des effets de cette synergie, notamment en ce qui concerne la main-d’œuvre qualifiée. De plus, les coûts du transport dans toute l’Amérique du Nord peuvent également représenter un défi logistique et géographique d’importance.
Pourtant, je dirais que les points positifs l’emportent de loin sur certains aspects plus contraignants grâce à notre proximité avec le marché américain, à la forte culture de loyauté des Canadiens de l’Atlantique, et à la grande conciliation travail-vie personnelle que nous pouvons offrir à notre équipe. Cela nous donne une longueur d’avance comparativement aux autres régions du Canada, et nous sommes fiers de faire du Nouveau-Brunswick notre milieu de vie.
Vous êtes chez vous au Nouveau-Brunswick, mais votre clientèle se trouve aux quatre coins du monde. Comment ces relations d’affaires se sont-elles développées? Quel rôle y a joué ONB?
C’est simple — Nous n’avons jamais laissé le coût ou le temps qu’il faut pour voyager nous empêcher de prendre l’avion pour rencontrer un client potentiel. Avant la COVID, il n’était pas rare de voir plusieurs de nos membres du personnel à l’aéroport, tôt un lundi, en partance pour le Texas, Ottawa ou l’Ouest, tous en vol vers différentes entreprises pour différentes raisons, mais avec un seul objectif : concrétiser des projets stratégiques à long terme. C’est dans notre ADN.
Nous croyons que rien n’est plus important que d’apprendre à connaître les personnes avec qui nous faisons des affaires. Il n’est pas rare d’entendre à quel point les gens sont reconnaissants de tout le chemin parcouru pour les rencontrer.
Nous demeurons aussi en contact par d’autres moyens. Les associations, les événements et les foires commerciales sont d’excellentes façons de rester à jour dans son secteur et de rencontrer clients et fournisseurs. Nous faisons appel aux modèles interentreprises, lesquels font partie de la plupart des événements de nos jours pour intégrer de réelles occasions d’affaires ou explorer un appel d’offres, ce qui s’est souvent avéré fructueux.
Divers organismes gouvernementaux ont également agi à titre de partenaires dans le développement de relations avec des parties prenantes du Canada ou de l’étranger. ONB, l’APÉCA et la Federal Trade Commission ont tous joué un important rôle dans nos démarches, et nous sommes très reconnaissants de leur appui.
Comment APEX entrevoit-elle les améliorations en matière d’automatisation et de productivité?
L’amélioration de la productivité doit être ancrée dans tout ce que nous faisons dans nos activités de fabrication, de distribution ou de développement de produits. Étant donné que nous affrontons la concurrence à l’échelle nationale et souvent internationale dans le cadre de bon nombre de nos projets, il ne suffit pas de faire comme il y a 20 ans. Si nous ne pouvons résister à l’épreuve du rendement et de la concurrence, nous limitons nos possibilités d’accroître le nombre de nos employés ce qui constitue une partie importante de notre mission.
Pour être plus concurrentiels, nous avons adopté le concept d’Industrie 4.0. Nous avons procédé à une automatisation importante des systèmes avec plusieurs grands investissements, utilisé l’impression 3D et l’intelligence artificielle et, plus récemment, les données que nous obtenons des systèmes pour prendre des décisions plus avisées et judicieuses. Cela nous mène à d’essentielles améliorations en matière de productivité.
En réfléchissant de manière plus globale, nous adoptons plusieurs mesures stratégiques conjointement avec celles d’Industrie 4.0 :
- Être prêt à agir rapidement pour s’adapter aux réalités changeantes du marché;
- Participer, dans la mesure du possible, au renforcement de la propriété intellectuelle pour contribuer à créer de nouvelles possibilités;
- S’engager auprès des clients en devenant une partie intégrante du processus de fabrication;
- Ne pas perdre de vue les ressources humaines. Même si nous avons les meilleurs produits au monde, si nos employés ne sont pas informés ou s’ils ne vont pas tous dans la même direction, nos chances de succès s’en trouvent grandement diminuées.
Quel a été le principal facteur de croissance et de succès d’APEX?
Il n’y a pas de formule magique. Nous avons essayé bien des choses au cours de notre longue histoire, entre autres en nous retrouvant dans plusieurs différents secteurs pour trouver notre meilleure option. Certaines pratiques demeurent constantes :
- Se concentrer sur le fait d’être une entreprise en apprentissage, curieuse de trouver des moyens de nous améliorer;
- Être prêt à investir dans des gens formidables et leur offrir une excellente culture de travail;
- Être désireux de s’adapter à l’évolution et à l’amélioration des pratiques du milieu de travail, en ce qui concerne notamment les technologies, les équipements et autres innovations;
- Être prêt à prendre un risque dont les résultats sont inconnus. C’est probablement ce qui est le plus difficile, car il est toujours difficile de faire passer un investissement avant une vente. Mais sans cette première étape, on ne fait que du surplace.
En résumé, le fait de travailler avec des gens formidables et de leur offrir des débouchés intéressants sur le marché donne généralement des résultats positifs, et c’est ce que fait APEX depuis des décennies.
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Pour en savoir plus, visitez ApexIndustries.com.