Le sommet CyberSmart 2019 réunira des chefs de file de l’industrie, des membres du milieu universitaire et des représentants du gouvernement dans le but de faire avancer la collaboration nationale et internationale en matière du développement des compétences et de la main-d’œuvre en cybersécurité. Cet événement de plusieurs jours, qui en est maintenant à sa troisième édition, a pour objectif de déterminer les mesures nécessaires pour surmonter les défis auxquels nous faisons face dans le domaine de la main-d’œuvre.
Rima Aristocrat, présidente-directrice générale du Collège Willis (site en anglais seulement) est une militante canadienne éminente de l’accroissement du rôle des femmes dans la main-d’œuvre du secteur de la TI et de la cybersécurité. Elle fait partie des conférenciers à l’événement de cette année.
ONB lui a parlé en avance du sommet.
ONB : Tout d’abord, pouvez-vous nous parler un peu du Collège Willis et de votre travail?
Aristocrat : La demande croissante de talents en cybersécurité représente l’un des défis les plus pressants auxquels l’industrie est confrontée. Alors que la demande mondiale devrait atteindre 1,8 million d’ici 2022, le fait d’être proactif et coopératif n’est pas seulement une bonne option, mais c’est la seule option. C’est la raison pour laquelle je suis ravie de faire partie de CyberSmart 2019.
Il y a six ans, le Collège Willis a lancé un partenariat dirigé par l’industrie pour élaborer des programmes de réseautique et de cybersécurité reconnus par l’industrie et offrir rapidement ces programmes menant à un diplôme. L’industrie a choisi Willis parce qu’elle avait besoin d’une école dynamique et avait conclu qu’il convenait de travailler avec un collège privé d’enseignement professionnel comme Willis.
Le succès de cette initiative a entraîné la création d’autres partenariats industriels mondiaux. Willis a dirigé l’élaboration de la première académie de cybersécurité (site en anglais seulement) à fournisseurs multiples au Canada. Aujourd’hui, le programme de diplôme d’analyste en cybersécurité de Willis est le seul programme au Canada reconnu par le ministère de la Défense nationale (MDN).
Votre groupe lors du sommet s’intitule Faire participer plus de filles et de femmes en cybersécurité. Parlez-nous-en.
On s’intéresse énormément à une plus grande représentation des femmes dans le domaine de la cybersécurité. Nos salles de classe de réseautique et de cybersécurité sont encore composées d’hommes à 97 %.
Grâce au programme Faire participer les femmes à la cyberdéfense (site en anglais uniquement), nous avons créé un excellent cheminement de carrière pour les femmes qui s’intéressent à la cybersécurité, un cheminement qui est appuyé par le MDN. C’est devenu une de mes passions. Je viens d’une famille de trois sœurs et j’ai moi-même quatre filles et quatre petites-filles. Il est important pour moi que les filles d’aujourd’hui ne ratent pas les occasions qui se présentent dans ce secteur offrant des postes bien rémunérés. Nous ne voulons pas répéter ce qui s’est passé dans le cas des métiers. On a longtemps dit aux femmes qu’elles ne pouvaient pas être plombières ou menuisières. Des générations de filles ont raté l’occasion de faire carrière dans les métiers.
Le programme consiste en un partenariat entre Calian Ltd. et le Programme de transition convivial pour vétérans. Les vétérans sont d’excellents candidats étant donné qu’ils ont obtenu une cote de sécurité. Ils ont défendu notre nation en risquant leur vie et ils veulent toujours servir leur pays. Il est facile pour eux de passer aux premières lignes et de faire carrière dans le domaine de la cybersécurité. Dans le cadre de ce programme, nous avons reconnu les problèmes qui empêchent les femmes d’intégrer ce secteur et avons travaillé à les résoudre. Le premier événement de consultation a eu lieu au Nouveau-Brunswick, et c’était formidable de travailler avec votre équipe.
L’armée, les ONG, l’industrie et les établissements d’enseignement sont tous à la recherche d’un plus grand nombre de femmes dans le domaine de la cybersécurité. Par conséquent, notre présentation à CyberSmart comprendra des points et des recommandations sur ce qui peut être fait pour inciter plus de femmes à faire carrière dans ce secteur.
Avez-vous des raisons d’être impatiente de participer à ce sommet?
Je suis une personne qui continuera d’apprendre toute sa vie et j’aime rencontrer des gens qui ont les mêmes centres d’intérêt dans notre industrie. Des événements comme CyberSmart rassemblent les gens, et le remue-méninges qui en résulte est incroyable. Le calibre des conférenciers cette année, des gens comme Mansur Hasib, Ph.D., est excellent. M. Hasib s’est déjà joint à nous à Ottawa pour présenter un cours de deux semaines sur le leadership en matière de cybersécurité. Chaque organisation devrait suivre ce cours.
Le Nouveau-Brunswick a adopté la bonne approche : la collaboration entre l’industrie, le milieu universitaire et le gouvernement. Personne ne peut s’attaquer seul à notre pénurie de talents. Le nombre de personnes formées pour cette industrie est insuffisant, et nous aurons besoin d’elles pour faire croître nos entreprises de technologie au Canada. Grâce au soutien constant d’organisations comme CyberNB, nous continuerons à attirer davantage de femmes dans le secteur et à combler les lacunes en matière de compétences. Vous rassemblez des gens extraordinaires et je vous félicite sincèrement de ce que votre équipe a fait avec cet événement. Je vous réserve quelques surprises lors de l’événement, et je pense que ce sera l’un des meilleurs auxquels on m’a demandé de participer.
Venez nous rejoindre les 29 et 30 mai à Fredericton pour CyberSmart 2019. L’inscription est toujours ouverte, et le prix pour inscription hâtive est disponible jusqu’au 30 avril.