ONB et le gouvernement du Nouveau-Brunswick ont tous les deux vécu une année de transition. En plus de la COVID-19 et de son impact, un nouveau plan stratégique a réorienté nos futures activités pour qu’elles aident à combler l’écart de prospérité entre le Nouveau-Brunswick et le reste du Canada. ONB et son conseil d’administration ont accepté cette nouvelle orientation. Nous croyons fermement au potentiel qui existe dans cette province.

Derek Pannell s’est joint à ONB à titre de président par intérim du conseil d’administration en mai. M. Pannell a déjà présidé au conseil d’administration de Brookfield Infrastructure Partners Limited et d’Agrium/Nutrien, une entreprise d’engrais établie à Saskatoon. Il est également l’ancien président-directeur général de Noranda Inc. et de Falconbridge Limited et l’ancien vice-président des opérations de Compania Minera Antamina. Diplômé de l’Imperial College et de la Royal School of Mines de Londres, la carrière de M. Pannell l’a amené partout au Canada et dans des endroits comme le Pérou et l’Afrique subsaharienne.

Nous avons discuté avec Derek afin d’obtenir son avis sur entre autres son arrivée à ONB et l’avenir du Nouveau-Brunswick.

ONB : Tout d’abord, dites-nous comment vous êtes devenu président par intérim du conseil d’administration d’ONB.

Pannell : J’ai reçu un appel il y a presque six mois me demandant si je pouvais assumer ce rôle pour une période de six mois. Après avoir longuement réfléchi, j’ai accepté de le faire, et ce, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, j’ai beaucoup d’empathie pour la province du Nouveau-Brunswick et sa population. J’aimerais vraiment voir la province continuer à avancer dans la bonne direction. Je pense que ma participation à ONB est une bonne contribution à cette cause. De plus, je trouve qu’on ne peut pas critiquer quelque chose si l’on n’intervient pas lorsqu’on est invité à le faire.

Vous vous êtes joint à nous à un moment unique. Quelques semaines après avoir accepté le rôle, la COVID-19 a commencé à toucher l’Amérique du Nord. Quelle a été votre expérience ces derniers mois?

Dire que cela a été inhabituel serait un euphémisme. Je n’avais aucune expérience au sein du gouvernement; me renseigner sans pouvoir rencontrer des gens était tout un défi. En plus de cela, il fallait travailler non seulement sur la vision à long terme de la province et d’ONB, mais également sur la question soudaine à court terme de savoir comment répondre à la COVID-19 et à son impact. Il fallait absolument que la province et ONB réagissent rapidement à la pandémie et appuient les entreprises du Nouveau-Brunswick par tous les moyens possibles. Je pense que c’est exactement ce que nous avons fait en élargissant l’équipe des navigateurs d’affaires et en mettant en place des prêts de fonds de roulement. Il fallait se concentrer sur beaucoup de choses et je suis impressionné par l’équipe d’ONB et par leur travail acharné pour accomplir cela.

À cause de la COVID-19, l’année 2020 a été un défi pour tous. Cependant, croyez-vous qu’il y a des raisons d’être optimiste?

Nous devrions certainement tous remercier le gouvernement provincial et la province au complet pour le travail remarquable accompli pour gérer la pandémie. Le nombre total de cas que nous traitons est encore très faible; par conséquent, nous avons pu ouvrir les entreprises plus rapidement que dans la plupart des provinces. Je ne pense pas que nous devrions avoir peur de vanter ces réalisations. Toutes les entreprises que nous aimerions voir se joindre à nous au Nouveau-Brunswick devraient le savoir.

Nous savons déjà que le Nouveau-Brunswick est un endroit où il fait bon vivre, mais je pense que cela sera encore plus vrai après la pandémie. À mon avis, de nombreux professionnels sont plus que prêts à s’établir ici et à travailler à distance. Le télétravail devenait déjà une pratique plus courante avant la COVID-19. Donc, si nous agissons correctement, davantage de professionnels bien payés voudraient peut-être s’établir ici. Le niveau de sûreté et de sécurité que nous avons pu atteindre pour les personnes du Nouveau-Brunswick est très attrayant. La province a de nombreux endroits magnifiques, un coût de la vie abordable, une belle qualité de vie et d’incroyables universités et collèges communautaires. Je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas continuer à attirer plus de talents dans la province. Cependant, la mémoire des gens peut être courte. Le moment est donc venu de leur rappeler constamment à quel point le Nouveau-Brunswick a bien géré la pandémie.

Y a-t-il des secteurs précis où, selon vous, le Nouveau-Brunswick est bien placé pour attirer davantage d’investissements privés?

Outre les secteurs prioritaires, tels que la cybersécurité et les technologies de l’information et des communications, l’énergie et la santé numérique, nous avons encore d’autres industries qui méritent de croître. Prenez l’exemple des bleuets sauvages. Le Nouveau-Brunswick est l’un des chefs de file mondiaux qui en fournissent. J’aimerais que nous tirions davantage profit de secteurs comme celui-là, soit ceux dans lesquels nous avons des avantages naturels. Il existe de nombreuses possibilités pour ce qui est de produits à valeur ajoutée comme les confitures, les boissons, etc. en investissant dans de bonnes technologies, nous pouvons y parvenir.

Et bien entendu, les industries traditionnelles, comme la foresterie et les produits forestiers à valeur ajoutée, demeurent un secteur que nous pouvons croître davantage. Nous devons simplement être agressifs et poursuivre les entreprises prospères avec confiance.

Vous avez mentionné la technologie. Pouvez-vous nous parler des possibilités d’investissement disponibles pour les entreprises du Nouveau-Brunswick dans le cadre des nouvelles technologies et de la productivité?

La productivité est si importante parce que nos concurrents ne resteront pas immobiles. Si nous ne restons pas concurrentiels, nous nous laisserons manger la laine sur le dos par des pays comme la Chine. C’est aussi simple que cela. Nous devons veiller à ce que nos entreprises utilisent ce qui est à leur disposition en matière d’automatisation ou de robotique et appuyer leurs efforts visant à moderniser chaque aspect de leur production. Cela crée également davantage d’emplois bien rémunérés. L’automatisation signifie qu’il faut des personnes pour concevoir, entretenir, réparer, programmer, etc., ces machines. Il s’agit là de postes hautement qualifiés. Cela rend nos entreprises plus concurrentielles et, en fin de compte, plus durables. Une fois mobilisés et dès que nos entreprises commencent à innover davantage, nous commencerons à attirer plus d’entreprises novatrices et de talents. Les gens veulent se trouver à l’endroit où des choses intéressantes se produisent. C’est ainsi que la Silicon Valley est devenue ce qu’elle est.

Qu’est-ce qui vous trouvez le plus palpitant concernant l’avenir du Nouveau-Brunswick?

Je pense que c’est sa capacité d’attirer plus de professionnels dans la province grâce au niveau de vie que nous avons créé ici. Le moment est venu de tirer profit de notre reprise de la pandémie et de montrer à quel point cet endroit est avant-gardiste et un endroit sûr où vivre. Nous avons beaucoup de formidables industries traditionnelles ou émergentes à exploiter ici. Poursuivons les entreprises de renommée mondiale qui sont prêtes à prendre des risques et informons-les que nous pouvons réduire ces risques grâce à ONB et à son soutien. Nous les aiderons à croître, à embaucher des gens, à améliorer leur productivité et à élargir leurs marchés d’exportation.

Au cours des cinq derniers mois, le niveau de compétence que j’ai constaté à ONB, la volonté et la capacité du personnel d’agir, de faire preuve de créativité et d’aider les entreprises ici ont été extraordinaires. Je pense que trop de personnes dans le secteur privé croient encore que le gouvernement est tout à fait inefficace. Je me porterai toujours à la défense d’ONB. Il est encourageant de voir tous les efforts et l’enthousiasme que les gens ont lorsqu’il s’agit d’aider les industries du Nouveau-Brunswick à prospérer. De Sadie Perron jusqu’au plus bas échelon, les personnes à ONB sont si positives et sont si fières de leur province. Des gens formidables et compétents ayant les outils nécessaires à leur disposition et des entreprises formidables avec lesquels travailler tous les jours : cela mérite le fait d’être enthousiaste.

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Nous avons déjà fait part des expériences de plusieurs entreprises du Nouveau-Brunswick qui réussissent dans la « nouvelle normalité » postérieure à la pandémie. Au cours des prochaines semaines, ONB continuera à raconter les histoires des entreprises déjà à l’œuvre pour bâtir le nouveau Nouveau-Brunswick que nous voulons.

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