Remsoft, une entreprise du Nouveau-Brunswick, offre des solutions numériques en gestion et planification de l’utilisation des terres qui permettent d’améliorer la productivité et le rendement des biens fonciers de ses clients internationaux. Elle se concentre sur la planification et l’établissement de calendrier, en utilisant la technologie de l’analyse prédictive qui permet aux gestionnaires et aux planificateurs de l’utilisation des terres de trouver la meilleure façon de faire progresser leurs biens.

Remsoft, qui compte des clients dans 20 pays, accroîtra ses activités en vue d’ajouter une nouvelle succursale à Vitória, au Brésil.

Opportunités NB (ONB) a parlé au premier vice-président, Doug Jones, en vue d’en apprendre davantage.

ONB : Commençons par votre récente annonce. Dites-nous-en plus à ce sujet. Pourquoi avez-vous choisi le Brésil?

Jones : Nous faisons des affaires au Brésil depuis près de dix ans et nous y avons établi d’excellents partenariats. Plus récemment, nous avions en fait un représentant du personnel sur place, Cesar Santana. La prochaine étape logique était d’ouvrir notre propre bureau. Nous avons une clientèle brésilienne si importante que notre site Web est entièrement fonctionnel en portugais, ainsi qu’en anglais et en français.

Le Brésil est un marché important et un chef de file sur le plan économique, particulièrement dans le secteur forestier. Beaucoup des récents investissements dans la foresterie ont été faits dans l’hémisphère Sud. Seulement au Brésil, des investissements de plusieurs milliards de dollars ont été effectués au cours de la dernière décennie. Comme le Brésil possède le climat idéal et des terres propices à l’établissement de plantations, c’est un endroit stimulant pour étendre nos activités.

ONB : A-t-il été nécessaire de modifier le produit pour mieux atteindre les marchés étrangers?

Jones : Cela n’a pas été nécessaire. La même technologie est utilisée partout dans le monde, ce qui nous a permis d’évoluer facilement. Tout ce que nous apprenons par rapport à la technologie et ajoutons à cette dernière afin de l’adapter au marché brésilien pourrait certainement être utilisé à l’échelle mondiale. Le seul véritable changement que nous avons effectué concerne notre capacité à offrir les documents à l’appui en portugais.

ONB : Quels sont vos meilleurs conseils pour les autres entreprises qui cherchent à faire des affaires en Amérique du Sud?

Jones : De façon générale, la culture d’affaires est très différente en Amérique du Sud. C’est une culture sociale, c’est-à-dire que vous devez y consacrer du temps et établir des relations. Il est impossible de faire des affaires après seulement une ou deux réunions. Cela en prend sept, huit ou même dix avant même de faire de vrais progrès. Cependant, une fois que vous gagnez une certaine confiance, les gens du Brésil feront des affaires avec vous.

Le Brésil a la réputation d’être un pays où il est difficile d’y faire des affaires. Je conseille à toute personne de prendre connaissance de la structure fiscale du Brésil à cause de sa très grande complexité (en anglais seulement). Il faut absolument l’étudier, et elle peut certainement représenter un énorme défi. Ce sera plus facile si vous vous faites un devoir de travailler avec des comptables agréés et des associations de comptables à des fins d’orientation. Lorsque vous travaillez à l’échelle internationale, c’est la chose la plus importante que vous apprenez.

ONB : Pour Remsoft, quels sont les avantages d’être au Nouveau-Brunswick?

Jones : Se déplacer dans divers fuseaux horaires comme nous le faisons peut causer un stress réel. Heureusement, la qualité de vie offerte ici fait en sorte que, lorsqu’on se réveille après un long voyage d’affaires, on se trouve dans un magnifique endroit où les trajets sont courts. Il y en aurait beaucoup à dire à ce sujet. Nous avons des employés venant d’Australie et d’autres endroits. Ils sont venus ici à Fredericton, ont vu la façon dont nous vivons et aiment cela. C’est un élément important pour attirer les meilleurs talents.

Nous œuvrons dans le secteur de la technologie, et le gouvernement du Nouveau-Brunswick a fait un excellent travail dans la promotion de cette industrie. Ici, la collaboration entre les entreprises de technologie est omniprésente et excellente, et un bon bassin de talents est encore en train de se former. En tant que chef de file dans le secteur forestier, nous avons tiré parti d’une excellente école de foresterie de l’Université du Nouveau-Brunswick (UNB – en anglais seulement). Nous sommes devenus un chef de file mondial parce que nous pouvons attirer les talents en vue de répondre à nos besoins en développement de logiciels ainsi que des personnes ayant la formation nécessaire en foresterie.

Nos cofondateurs, Andrea et Ugo Feunekes, ainsi que moi-même sommes tous titulaires d’une maîtrise en foresterie de l’UNB. Il en va de même pour beaucoup de membres du personnel.

ONB : Passons de l’UNB à ONB. À quoi ressemble cette relation?

Jones : D’excellentes communications ont eu lieu avec ONB sur la façon dont Remsoft peut mieux promouvoir son histoire à l’échelle locale. Notre entreprise est petite, mais ce que nous avons réalisé jusqu’à présent est assez remarquable. Nous sommes une entreprise modeste et nous ne parlons probablement pas assez de notre histoire. C’est important pour nous d’être connus dans la collectivité locale.

ONB nous a également aidés avec les possibilités de missions commerciales, en nous tenant au courant des diverses occasions d’étendre nos activités à l’extérieur des 20 pays où nous avons actuellement des clients. Ces possibilités de promouvoir nos produits à l’échelle mondiale ont été essentielles.

ONB : Pour terminer, quels sont les projets d’avenir pour Remsoft? L’entreprise se concentrera-t-elle sur des tendances en particulier?

Jones : Nous miserons certainement sur la viabilité, tant du côté environnemental que du côté de l’entreprise, car les deux doivent aller de pair. C’est une chose de bien faire sur le plan environnemental, ce qui est essentiel en foresterie, mais il faut aussi avoir des entreprises durables. La production économique du secteur forestier, tant ici que dans des endroits comme le Brésil, est un moteur économique important.

Nous vivons dans une économie mondiale où tous les gens essaient d’utiliser ce qu’ils ont de la manière la plus efficace et de tirer parti de leurs biens au maximum. Les groupes qui utilisent leurs biens fonciers de la façon la plus efficace seront les chefs de file de l’avenir, et Remsoft a bien l’intention de les aider à réaliser cet objectif.

Image de Doug Jones obtenue auprès de Keith Minchin.