L’entreprise du Nouveau-Brunswick Lizotte Machine Vision est en activité depuis 1985. En tant qu’exploitation familiale, cette entreprise se compose de deux partenaires : Marcel Lizotte, président, et Steve, son fils, vice-président.

Les Lizotte s’intéressent tout particulièrement à l’équipement de contrôle de qualité et de classification fait sur mesure destiné à l’industrie des produits de la mer. Les machines des Lizotte peuvent trier et classer des produits de la mer selon la grosseur, la couleur, la forme, les défauts externes et les défauts internes rendus visibles que grâce à la technologie des rayons-X.

Quoique la compagnie ait des clients au Nouveau-Brunswick, la plus grande partie de ses activités commerciales est consacrée à l’exportation. Steve Lizotte indique que la compagnie a maintenant des machines en Nouvelle-Écosse, au Québec, à l’Île-du-Prince Édouard, à Terre-Neuve, au Mexique, au Chili, au Brésil, en Australie ainsi qu’en de nombreux endroits aux États-Unis et en Europe.

Steve est revenu au Nouveau-Brunswick en 2012 après avoir travaillé pendant cinq ans dans le secteur public au Nunavut. « Je voulais acquérir une certaine expérience de vie et de l’expérience professionnelle; alors, je suis parti travailler au Nunavut. Ce qui m’a ramené au Nouveau-Brunswick a été la famille, surtout l’entreprise familiale », dit-il.

ONB s’est récemment entretenu avec Steve Lizotte afin d’en apprendre davantage à propos de la réussite de l’entreprise dans le domaine de l’exportation et de la vie au Nouveau-Brunswick.

ONB : En tant que directeur du développement commercial, vous voyagez beaucoup pour le travail; en Amérique du Sud et en Europe par exemple. Quel est votre meilleur conseil pour d’autres exportateurs potentiels du Nouveau-Brunswick qui songent à faire des affaires à l’extérieur de la province?

Lizotte : Mon meilleur conseil est de tirer parti sur les services des ambassades canadiennes et de s’en servir comme levier dans chaque pays où vous vous rendez. Je peux amasser une foule de renseignements de chacune de ces ambassades et leurs employés sont extrêmement utiles. Certains membres du personnel de l’ambassade vont souvent m’accompagner et me servir de traducteurs lors de réunions. Les ambassades peuvent même vous aider avec des choses telles que le marketing en vous fournissant une foule de coordonnées des agences locales de marketing. Cela est énorme, étant donné qu’ils connaissent bien mieux le marché local que vous.

Faites vos recherches et soyez prêt avant d’aller où que ce soit. Connaissez le marché et sachez si ce marché a même besoin de votre produit avant de gaspiller votre temps en déplacement. Connaissez également en profondeur tous les règlements dans ce marché cible. Nous exportons de la technologie et de la machinerie dispendieuses qui sont faites sur mesure. Chaque pays a différentes lois et réglementations sur ce genre de choses et différentes certifications qui doivent être prises en considération. Assurez-vous de vous être bien renseigné sur toutes ces choses. Cela est décidément payant de se familiariser avec la culture de la région ainsi qu’avec des expressions communes utilisées dans la langue maternelle des gens de la région.

Quel a été le plus grand enjeu auquel vous avez dû faire face pour vous rendre jusqu’ici?

Je me suis rendu compte à quel point c’était important de conserver un site Web mis à jour. Lorsqu’on fait affaire à un marché mondial, c’est la première impression que bien de vos clients potentiels auront. Vous assurer que votre site Web est mis à jour, facilement navigable et affiche plein de belles images est essentiel. Cela a été un défi, mais nous pensons que le site a l’air pas mal maintenant.

Notre plus grand défi a quand même été celui que posait simplement les barrières linguistiques. Dans notre cas, c’est un réel enjeu, car nous avons de la technologie d’assez fine pointe et c’est difficile de trouver des représentants locaux qui peuvent vendre nos produits. Toutes nos machines sont faites sur mesure, alors cela exige souvent que nous en fassions nous-mêmes le marketing et la vente étant donné que nous sommes ceux qui les connaissent sous tous leurs plans. Il vous faut donc continuer à vous frayer un chemin. Vous trouvez des traducteurs compétents, travaillez avec ces ambassades et apprenez ce que vous pouvez de la langue.

Quelle relation est-ce que Lizotte entretient avec ONB?

Nous avons vraiment développé un solide partenariat avec ONB. Nous avons reçu un appui considérable de la part de ses représentants locaux en développement commercial en termes d’aide à nous trouver des marchés à créneaux et aussi à nous trouver de meilleures façons d’investir en marketing en nous indiquant avec précision les salons professionnels et les missions les plus névralgiques auxquels nous devions participer. Les salons professionnels retiennent de plus en plus notre attention; nous essayons d’assister à autant de salons que possible. Auparavant, nous assistions peut-être à un salon par année. Depuis que nous travaillons de façon plus étroite avec ONB, nous visons désormais trois ou quatre salons par année.

Il y a vraiment un très grand nombre de salons professionnels, particulièrement dans le secteur alimentaire.

Absolument, et ça peut coûter très cher de participer à certains. Pour nous, il est essentiel que les clients potentiels puissent vraiment voir la machinerie; alors, il nous faut exposer dans ces salons, pas seulement y participer pour faire le tour des kiosques. Nous allons toujours au Boston Seafood Show étant donné que de nombreux de nos concurrents les plus importants y participent à tous les ans. Il est important pour nous d’y assurer une présence constante.

Quels sont selon vous les principaux avantages ou retombées à exploiter une entreprise au Nouveau-Brunswick?

Pour nous, il s’agit vraiment de la qualité de vie au Nouveau-Brunswick; je crois que c’est tout simplement mieux ici que dans les grands centres comme Montréal. Oui, ça pourrait être plus facile de recruter des ingénieurs et des spécialistes en machinerie professionnels dans un plus grand marché, mais nous n’avons eu aucun problème sur ce plan au Nouveau-Brunswick. Le mode de vie du Nouveau-Brunswick suffit pour nous garder ici et pour que nous soyons fiers d’être établi ici. Rivière-Verte, là où se situent nos bureaux, est une très petite ville. Nous sommes ici depuis 30 ans maintenant et il est important pour nous de prendre de l’expansion ici, d’appuyer l’économie locale et d’apporter des emplois professionnels bien rémunérés dans la province. Nous voulons jouer un rôle dans le rapatriement des Néo-Brunswickois; c’est un aspect majeur de notre vision.

Alors, quelle est la prochaine étape pour Lizotte Machine Vision?

Présentement, nous nous concentrons sur la croissance soutenue. Nous avons doublé notre effectif depuis l’année dernière; nous sommes passés de sept à seize. L’entreprise prend de l’expansion et nous construisons de nouvelles installations à Rivière-Verte, et nous sommes très fiers de ça. Comme je l’ai mentionné, nous essayons de créer de bons emplois professionnels ici afin de ramener les gens dans la province et de ramener les étudiants qui font leurs études à Fredericton ou à Moncton dans la région d’Edmundston.

En ce qui concerne les produits, nous avons une super nouvelle machine que nous avons exposée au Boston Seafood Show cette année et elle est présentement expédiée en Australie; c’est passionnant d’expédier des produits à l’autre bout du monde. Nous avons fait beaucoup de chemin. Nous avons maintenant comme clients d’importants transformateurs américains des produits de la mer et nous avons d’autres trucs excitants qui s’en viennent bientôt pour eux et qui comportent de très grosses machines. L’avenir s’annonce prometteur.

Images de Lizotte Machine Vision.