L’équipe d’expansion des exportations d’Opportunités NB (ONB) sera au Massachusetts la semaine prochaine dans le cadre de la plus récente mission des nouveaux exportateurs des provinces atlantiques à Boston. Quinze sociétés du Canada atlantique prennent part à cette mission, qui donne aux entreprises l’occasion de parler avec des acheteurs potentiels, des membres du Canadian Entrepreneurs in New England (ou CENE), et nos partenaires au New England-Canada Business Council ainsi qu’au consulat canadien.

La mission offre des occasions extrêmement intéressantes pour toute entreprise du Nouveau-Brunswick qui commence seulement à exporter ses produits ou services ou qui envisage d’exporter aux États-Unis pour la première fois.

L’ancien premier ministre du Nouveau-Brunswick, David Alward, exerce maintenant les fonctions de consul général du Canada en Nouvelle-Angleterre. Comme prélude à la mission, ONB a posé quelques questions afin de savoir ce que pense M. Alward des transactions d’affaires dans sa région.

ONB : Quelle valeur croyez-vous que les entreprises du Nouveau-Brunswick et la province elle-même apportent au marché de Boston‑Nouvelle‑Angleterre?

Alward : Nous nous définissons souvent tout d’abord comme des Néo‑Brunswickois, ce qui est très bien, mais l’image de marque du Canada a une véritable valeur dans le monde à l’heure actuelle. Je le vois tous les jours en Nouvelle‑Angleterre; notre drapeau et nos valeurs veulent dire quelque chose. Bien des gens ici ne font pas la différence entre les villes ou les provinces, mais ils connaissent et aiment le Canada. Les entreprises ne devraient pas hésiter à tirer parti de l’image de marque du Canada.

Le Nouveau‑Brunswick est une petite province, mais elle est souple et sa population est extrêmement éduquée. La province est une option très intéressante dans la zone du littoral pour les entreprises de la région de Boston qui ont de la difficulté à trouver des gens talentueux. C’est aussi une province bilingue et multiculturelle et les Néo‑Angleterriens apprécient tout cela.

Enfin, il y a l’accessibilité. Les entreprises qui envisagent de faire des affaires avec le Nouveau‑Brunswick s’apercevront qu’il est très facile d’avoir accès aux principaux décideurs et personnes d’influence; ce n’est pas le cas partout. Les principaux dirigeants des organismes comme ONB, par exemple, sont très accessibles.

Avez-vous un conseil particulier pour ces quinze entreprises qui sont sur le point de se rendre à Boston?

Une chose que j’ai apprise quand j’étais premier ministre est que le monde entier se trouve ici, vous devez donc venir ici souvent. Si vous ne revenez pas régulièrement dans la région, vous n’entretenez pas les relations nécessaires pour réussir.

Nous avons des entreprises novatrices au Nouveau‑Brunswick, mais elles doivent être prêtes à se démarquer. Soyez prêt à expliquer de manière précise ce que vous avez à offrir à ce marché. Ici, les dirigeants des entreprises sont beaucoup plus énergiques que ce que je vois non seulement au Nouveau‑Brunswick, mais aussi au Canada. Les dirigeants américains veulent saisir rapidement la proposition de valeur de votre entreprise. Vous pourriez n’avoir qu’une ou trois minutes pour vendre votre produit; si votre offre n’est pas parfaitement claire, vous pourriez rater une occasion. Toutefois, ne gonflez pas la valeur de votre proposition, sinon vous serez mis en pièces.

Tirez parti de l’accès à des personnes importantes comme David Ting, ancien directeur de la technologie d’Imprivata et l’un de nos principaux mentors pour le démarrage d’entreprise à CENE. David est originaire du Nouveau-Brunswick, et il fait partie d’une formidable communauté d’expatriés ici en Nouvelle-Angleterre. Je sais qu’ONB entretient déjà des relations avec CENE, profitez donc aussi de ces liens.

À quoi nos entreprises devraient-elles réfléchir en ce qui a trait à l’ALENA?

Peu importe l’industrie, il y a quelques facteurs très importants dont il faut tenir compte.

  1. Dans un contexte post‑ALENA hypothétique, que signifie un changement des tarifs pour votre produit ou service particulier? Dans certains cas, l’incidence peut être minime ou nulle, mais dans d’autres cas, elle peut être considérable.
  2. Que suppose un contexte post‑ALENA pour votre entreprise sur le plan des personnes, leurs visas, etc.?
  3. Obstacles réglementaires. Quelles conséquences pourraient avoir des changements à l’ALENA du point de vue de la réglementation?

Il s’agit probablement des trois grands domaines auxquels les entreprises devraient réfléchir.

Que devraient savoir nos entreprises sur le travail en collaboration avec votre équipe?

Le Service des délégués commerciaux (SDC), qui fait partie d’un réseau mondial, comprend environ la moitié du personnel de mon bureau. Ces personnes possèdent une vaste expérience et énormément de connaissances dans certains secteurs précis et ils ont accès à des réseaux professionnels utiles. Entrer en communication avec ces personnes ici est tout à fait sensé, mais sachez que le SDC a aussi des bureaux au Canada atlantique. Travaillez avec le personnel de nos services régionaux au Canada pour vous assurer d’être prêt à percer sur un marché étranger ou à voyager aux États-Unis.

Préparez-vous à rencontrer des délégués commerciaux comme vous le feriez avant de rencontrer des bailleurs de capital-risque et des gens d’affaires. Soyez prêt à livrer le même plaidoyer concis à notre équipe. Tout comme les gens d’affaires que vous rencontrerez, les délégués commerciaux veulent connaître la proposition de valeur, la stratégie commerciale, la capacité de mise à l’échelle dans les marchés de votre entreprise, etc.

Si vous êtes ici pour obtenir du capital-risque, vous devez aussi être disposé à décrire votre situation financière à notre équipe. Cela comprend les fonds amassés jusqu’à maintenant, le montant dont a besoin votre entreprise, les fins auxquelles serviront les fonds et pour quand vous en avez besoin. Pour que nos délégués commerciaux contribuent à vous ouvrir des portes, ils doivent connaître et comprendre le plus d’éléments possible de votre situation. Si vous êtes incapable d’exprimer efficacement tous ces éléments aux délégués commerciaux, oubliez alors de plaider votre cause devant des bailleurs de capital-risque ou des investisseurs providentiels. Ce qui est peut-être le plus important, c’est de vous préparer à expliquer pourquoi vous ciblez la Nouvelle-Angleterre et quelle est votre valeur ajoutée pour ce marché.

ONB cherche à faciliter les efforts de croissance et de diversification des marchés déployés par les entreprises du Nouveau-Brunswick en offrant divers services, notamment le ciblage des possibilités de commercialisation par des missions et des activités commerciales. Découvrez où se rendra ensuite l’équipe d’ONB en consultant notre page « Évènements ».

Écrit par Jason Boies