La COVID-19 a créé d’immenses défis économiques dans le monde entier. Maintenant que les entreprises traversent la phase de relance après la pandémie, nombre d’entre elles sont contraintes de passer à une « nouvelle normalité ».
Nous savons que la population du Nouveau-Brunswick et ses entreprises sont résilientes, innovantes et flexibles. Bon nombre de nos entreprises se sont adaptées à la nouvelle réalité et réussissent dans un monde post-COVID-19.
McDonough Manufacturing Canada de Mactaquac fait partie des nombreuses entreprises qui ont subi des perturbations à cause de la pandémie. Selon son directeur général, Hugh Hawley, la COVID-19 s’est inscrite dans une période de changement plus longue pour l’entreprise. « Un grand nombre de nos clients exercent leurs activités sur le marché chinois. Quand les différends commerciaux ont opposé la Chine et les É.-U., l’automne dernier, nous avons subi d’importantes répercussions, explique-t-il. Et au moment même où ces problèmes se réglaient, la COVID-19 a frappé la Chine, puis l’Amérique du Nord. Nous avons traversé une période longue et difficile, mais nous nous remettons sur la bonne voie. »
ONB : Qu’est-ce qui a changé pour l’entreprise après la pandémie?
Hawley : Au début de 2020, notre carnet de commandes était sain, à cause des problèmes entre la Chine et les É.-U., mais tout allait plutôt bien pour nous. En revanche, notre activité s’est ralentie à nouveau à cause de la COVID-19. Heureusement, le secteur manufacturier est considéré comme une infrastructure essentielle et nous avons donc pu poursuivre notre activité, à condition de prendre les précautions nécessaires.
Nous avons dû bien évidemment adapter nos opérations, en nous assurant que le personnel de bureau était bien équipé pour travailler efficacement à distance, ce qui nous a permis de nous concentrer sur les travaux d’ingénierie en souffrance. À l’atelier, pour les besoins de l’éloignement social, nous avons réduit le nombre d’employés présents afin de leur permettre de se disperser, tout en travaillant efficacement, et nous avons quand même pu expédier les commandes qui étaient prêtes.
Ces changements nous ont permis d’échelonner notre travail en retard sur une période plus longue et de poursuivre nos activités à un rythme régulier.
Nous avons traversé la crise et je prévois que nous serons très affairés à l’automne.
Quelles seront les conséquences à long terme pour l’entreprise, selon vous?
Nous savons qu’un des défis que nous devrons relever au cours des prochains mois sera le soutien des clients dans les régions qui n’ont pas réussi à limiter la propagation de la COVID-19 aussi bien que le Nouveau-Brunswick. Probablement 90 à 95 pour cent de nos commandes sont à destination des É.-U. Nous avons un client en Géorgie, par exemple, qui a une machine toute neuve qu’il aimerait vraiment que nous venions entretenir. Je ne peux pas envoyer des employés là-bas pour l’instant, à la fois pour des raisons morales et par respect pour les règlements frontaliers.
Nous nous concentrons maintenant sur les moyens à employer pour soutenir au mieux ces clients au sud de la frontière dans un avenir prévisible, ce qui nous impose de nous adapter et de modifier nos opérations habituelles. Nous avons embauché des sous-traitants partout aux États-Unis pour nous y aider, dont certains sont des entrepreneurs avec qui nous avons travaillé et d’autres sont nouveaux pour nous, ce qui pose un certain risque. Mais cela doit être fait.
Ce qui importe maintenant, c’est de mettre fortement l’accent sur la gestion minutieuse des projets et de s’assurer que toutes nos limites et toutes nos capacités soient expliquées clairement aux clients pour qu’ils sachent ce que nous pouvons faire pour leur offrir du soutien à distance et ce qui nous est impossible. Nous devons simplement améliorer notre planification et nos communications, maintenant plus que jamais. Nous savons que, si nous planifions correctement, nous pourrons parfaitement soutenir ces clients à distance à partir du Canada.
Nous avons également renouvelé l’accent que nous mettons sur la commercialisation et nous avons embauché un nouveau directeur de la commercialisation il y a quelques semaines seulement.
Y a-t-il eu au moins une lueur d’espoir pour vous durant/depuis la pandémie?
Comme l’a dit Churchill, il ne faut jamais gaspiller une bonne crise. Nous avons fait tout ce que nous avons pu pour mettre à profit cette période en nous consacrant à d’importants projets d’amélioration des processus à l’atelier. Nous avons achevé le premier de ces projets en mars et nous travaillons actuellement à un deuxième projet pour lequel nous allons démonter des parties de l’atelier et réorganiser et réharmoniser les processus avec des gains d’efficience, etc. Donc, oui, c’est bien ce que j’appellerais une lueur d’espoir : notre bilan, la qualité de notre travail et les efforts que nous déployons sur le plan de la santé et de la sécurité seront tous améliorés.
Personnellement, j’ai été heureux de pouvoir passer plus de temps en compagnie de mes enfants, ils ont été une bouffée d’air frais. Je trouve que j’ai beaucoup plus conscience de la manière dont j’utilise mon temps maintenant et j’en tiendrai compte à l’avenir.
Enfin, quels sont les trois mots qui vous viennent à l’esprit quand vous songez à cette période?
Réfléchir, améliorer, accélérer.
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