Opportunités NB (ONB) a défini le secteur du cannabis comme une priorité pour la croissance économique, harmonisant activement ses efforts pour veiller à ce que les volets économique, éducatif et réglementaire de l’industrie se rejoignent. Une composante essentielle de notre stratégie est de faire en sorte que la main-d’œuvre néo-brunswickoise soit formée pour répondre aux besoins particuliers des entreprises productrices de cannabis titulaires d’une licence dans la province.

Aujourd’hui, cette stratégie porte ses fruits avec l’annonce d’un nouveau programme de technicien en culture du cannabis au Collège communautaire du Nouveau-Brunswick (CCNB).

Michel Doucet, le directeur général de la Formation continue au CCNB, a parlé à ONB des détails du programme et des possibilités qu’il ouvrira pour le Nouveau-Brunswick.

ONB : Quels détails pouvez-vous donner concernant le nouveau programme?  

M. Doucet : Le programme de technicien en culture du cannabis est un nouveau programme de 12 semaines pour former des travailleurs qualifiés en vue d’emplois dans l’industrie du cannabis au Nouveau-Brunswick. Ce programme tient compte des besoins existants de l’industrie en matière de main-d’œuvre et offre une formation qui combine horticulture et étude du cannabis. Il permet aux étudiants d’arriver sur le marché du travail avec les compétences nécessaires pour être compétitifs.

Ce programme de formation de premier échelon est axé sur la compréhension des différents aspects de la culture des plants et des facteurs qui influencent la qualité du produit. On démarre sur les chapeaux de roue en connaissant les plants et le travail en milieu strictement réglementé.

Le premier groupe d’étudiants inscrits au programme suivra les cours au campus de Dieppe en raison des besoins de main-d’œuvre à Moncton d’OrganiGram, le premier producteur de cannabis titulaire d’une licence dans la province. L’entreprise a dès à présent besoin de travailleurs qualifiés et c’est pourquoi nous formons ce premier groupe d’étudiants dans la région de Moncton. Cependant, le programme est conçu pour être transféré sans difficulté partout où un besoin de personnel qualifié se fait sentir.

Former une main-d’œuvre qualifiée pour cette industrie est une priorité pour ONB. Parlez-nous de la relation entre nos deux organismes.

ONB a joué un rôle clé dans ce domaine dès le premier jour. Il y a deux ou trois ans, ONB nous a invités à prendre part aux discussions avec les producteurs qui, à l’époque, envisageaient une implantation au Nouveau-Brunswick. ONB et le CCNB ont adressé un message clair à ces entreprises : nous avons pris l’engagement de fournir des travailleurs qualifiés pour répondre aux besoins de leur industrie.

Sans l’appui d’ONB, je ne suis pas sûr que nous aurions ce programme aujourd’hui. Votre équipe a été l’élément moteur non seulement en ce qui concerne la croissance de l’industrie, mais aussi en professant sa confiance en une main-d’œuvre formée sur place et en des formations locales.

Le Nouveau-Brunswick a sans conteste pris les devants en ce qui concerne le développement de ce secteur.

Oui et ce projet est le fruit d’une collaboration entre de multiples organes du gouvernement. L’appui du ministère de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail (EPFT) est vital également. Sans EPFT, le financement ne ferait pas partie de l’équation. Grâce à l’appui financier d’EPFT, nous pouvons former des étudiants à un coût minime et les préparer à intégrer rapidement le marché du travail.

Sans le travail d’ONB pour rendre le Nouveau-Brunswick attrayant pour les entreprises et sans l’appui d’EPFT sur le plan de la formation et de la main-d’œuvre, le CCNB ne serait pas dans la position qui est la sienne aujourd’hui. Nous sommes fiers d’être le fournisseur de formation de choix pour cette spécialité.

ONB ne doute pas que le Nouveau-Brunswick peut être le chef de file dans ce secteur non seulement au Canada, mais dans le monde. Êtes-vous d’accord?

J’ai eu l’occasion de parcourir le pays et de rencontrer les responsables d’autres établissements d’enseignement, et je dis aux gens que nous pouvons offrir ce que nous offrons grâce à l’appui solide du gouvernement provincial. Le gouvernement provincial et ONB ont indiqué clairement que le cannabis est une occasion à saisir pour nous. C’est pourquoi le CCNB s’est rallié à ONB en vue du lancement de programmes de formation comme celui-ci. C’est sans aucun doute une étape importante dans les efforts de développement économique de la province et elle ne serait pas possible sans les conseils et le soutien du personnel et de la direction d’ONB.

Quelles seront les conséquences de la légalisation en 2018 pour le CCNB?

La légalisation nous permettra d’envisager d’autres possibilités de formation. On va avoir un grand secteur en plein essor dans tout le Canada et, en ce moment même, nous cherchons activement des partenariats avec d’autres lieux de formation. Je pressens que ce programme de culture n’est qu’un début; avec la légalisation, on peut envisager des programmes portant sur la distribution, le marketing et la vente au détail du produit. Le CCNB suivra les avancées de l’industrie.

Écrit par Jason Boies