ONB joue un rôle actif afin de fournir aux entreprises du Nouveau-Brunswick de l’aide en matière de commerce international et met l’accent sur les exigences uniques des exportateurs éventuels qui cherchent la diversification des marchés, l’élargissement du marché ou des possibilités de valeur ajoutée. Le billet ci-dessous a d’abord été publié en décembre 2016. Il est publié à nouveau aujourd’hui pour souligner la participation de Prelam à notre mission commerciale au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, deux marchés européens qui sont importants pour les entreprises canadiennes.
En 1999, les entrepreneurs Luc Jalbert et Don Goguen ont créé Prelam Enterprises, une petite entreprise néo-brunswickoise d’assainisseurs d’air. Au cours des 17 années qui ont suivi, le duo a réussi, grâce à son catalogue de produits en constante évolution, à susciter une grande attention médiatique. Son meilleur vendeur Just’a Drop, un éliminateur d’odeurs gênantes, a été présenté aux émissions télévisées suivantes : Dr Oz, The Big Idea with Donny Deutsch, Venture (à CBC) et le Howard Stern Show.
Jalbert raconte avoir obtenu une licence pour ses formules auprès du géant de l’industrie Reckitt Benckiser (fabricants d’Air Wick) en vue de créer un produit appelé ViPoo, un vaporisateur d’éliminateur d’odeurs. Ces formules ont été élaborées et conçues dans une installation de 7 500 pieds carrés à Moncton, au Nouveau-Brunswick, où on assure également la fabrication et la conception graphique.
Nous nous sommes entretenus avec M. Jalbert en vue d’en connaître davantage sur les aléas de l’exploitation d’une entreprise au Nouveau-Brunswick, sur ses périples en Chine et plus encore.
ONB : Just’a Drop a suscité une énorme attention médiatique. Parlez-nous de ce produit.
Jalbert : Tout a débuté lorsque j’ai trouvé un liquide neutralisant les odeurs lors d’un de mes voyages en Chine. Je l’ai rapporté ici, et Don et moi en avons fait l’essai; nous l’avons adoré. Nous avons retravaillé la formule un tantinet afin de la personnaliser vraiment à notre goût, et voilà qu’un produit était né. Nous disions sans cesse aux gens : « Une seule goutte suffit! » et c’est ainsi que « Just’a Drop » a vu le jour.
Le produit a suscité rapidement beaucoup d’attrait et nous avons donc injecté beaucoup d’argent dans sa mise en marché; puis c’est ainsi que l’émission Dr. Oz a provoqué un réel engouement pour notre produit. L’émission de CBC Venture a réalisé une chronique sur notre voyage à New York, où nous avons livré une véritable guérilla d’efforts de mise en marché. C’est ainsi que notre produit a attiré l’attention d’Howard Stern. Nous n’avons pas approché Howard nous-mêmes, quelqu’un lui a envoyé notre produit et il en a parlé à son émission.
Ce genre d’efforts de relation publique est essentiel. Ce n’est pas une mince tâche que de changer les habitudes des gens. Généralement, on allume une allumette ou on vaporise un produit pour éliminer les odeurs gênantes après être allé aux toilettes. Avec notre produit, il suffit d’en mettre une goutte dans les cuvettes avant d’y aller.
C’est un de ses points forts. À ce jour, je ne crois pas que nous ayons remboursé qui que ce soit parce que le produit ne fonctionnait pas, et nous avons vendu plus de 8 millions de flacons. Nous avons ajouté Just’a Spray à la gamme de produits et je prévois qu’il gagnera un attrait encore plus grand que Just’a Drop.
ONB : Vous trempez également dans le travail industriel, c’est bien vrai?
Jalbert : Nous travaillons avec un partenaire au Chili afin d’éliminer les odeurs provenant des lagons. Nous avons également amorcé du travail dans le domaine médical; nous fabriquons des produits pour des sacs de stomie. Nous sommes en pourparlers avec Horizon et Vitalité et espérons faire adopter nos produits dans les hôpitaux locaux. Nous œuvrons également dans le monde des cosmétiques; nous nous diversifions sans cesse.
ONB : Vous avez mentionné avoir déniché ce liquide en Chine. Vous êtes récemment revenus d’une mission commerciale du Nouveau-Brunswick en Chine, racontez-nous!
Jalbert : Cette mission était mon 26e voyage en Chine. Les visites passées avaient pour but de se procurer de l’équipement; cette mission-ci avait pour but de faire des ventes en Chine. J’ai été ravi de cette mission, j’ai participé à douze réunions au total et je dirais que neuf d’entre elles avaient un sérieux potentiel. Je suis très axé sur le commerce électronique, qui fait fureur en Chine; tout le monde achète en ligne là-bas. J’ai rencontré des représentants d’Alibaba et de JD.com, les deux plus importantes plateformes de commerce électronique de ce pays; il faut dire que la Chine recèle un véritable potentiel pour la vente en ligne. C’est plus facile que de tenter de cibler leurs supermarchés; le marché des ventes y est très corsé.
ONB : Quels sont, selon vous, les avantages à exploiter une entreprise au Nouveau-Brunswick?
Jalbert : Il existe une main-d’œuvre super éduquée ici. J’ai embauché des chimistes et des ingénieurs directement à l’université ici, à Moncton, et un de mes concepteurs graphiques est issu du collège communautaire.
La province est bien positionnée pour expédier des produits dans le monde entier. Nous avons des clients au Mexique et nous cherchons quel port serait le mieux pour les rejoindre, nous avons diverses options ici sur la côte. Tous les gros joueurs sont ici pour le transport terrestre; UPS a une forte présence ici, par exemple. L’expédition aux États-Unis est une affaire de rien étant donné la proximité de notre voisin américain. Essentiellement, notre logistique et notre infrastructure vont bon train; il n’est pas plus difficile de mener des opérations à partir d’ici qu’à partir d’une métropole comme Toronto. À mon avis, c’est un lieu de prédilection pour l’investissement.
ONB : Parlez-nous de votre relation avec ONB?
Jalbert : ONB a été un acteur clé dans notre croissance. Votre équipe est très compétente et donne d’excellents conseils d’affaires. Elle nous a également aidés quant à l’achat de l’équipement afin d’accroître notre débit flacons-par-minute. Nous avons travaillé avec ONB à ce projet afin de rehausser notre potentiel attrayant pour les sociétés. Sans cette aide, je ne suis pas certain que nous serions capables d’évoluer aussi rapidement. Et que dire des voyages comme la mission en Chine; nous avons besoin de plus de missions comme celle-ci.
ONB : Quel serait votre meilleur conseil aux jeunes entrepreneurs?
Jalbert : Misez sur les choses comme les programmes de crédit d’impôt pour les investisseurs qui se sont avérés une aide énorme pour nous. Vous devriez sensibiliser les investisseurs non expérimentés, comme les amis et la famille, à ces types de crédits d’impôt.
Joignez-vous à une table ronde sur le commerce; je fais partie d’un de ces groupes depuis 26 ans. Ça ressemble à un conseil d’administration, nous nous réunissons une fois par mois. Entourez-vous de gens brillants en vous joignant à des groupes du genre Wallace McCain Institute.
Enfin, allez à la rencontre de gens et tissez des liens. Mettez votre gêne de côté et posez des questions. Si vous avez des papillons dans l’estomac, c’est une bonne chose. Vous devrez sortir de votre zone de confort.
Écrit par Jason Boies
Images: Prelam