Le mois dernier, ONB et ses partenaires chez Allumez Fredericton et au Centre Pond-Deshpande, ont emmené 12 entreprises néo-brunswickoises à Boston et à Portland dans le cadre de notre mission destinée aux nouveaux exportateurs. Cette activité de trois jours a permis aux entreprises d’en apprendre davantage sur l’entrée dans le marché de la Nouvelle-Angleterre, de participer aux programmes de Canadian Entrepreneurs in New England (CENE) et de faire du réseautage avec des entrepreneurs et des mentors du Canada atlantique et de la Nouvelle-Angleterre.
Parmi les participants à la mission se trouvait Andrew Bedford, fondateur de Ginger (en anglais seulement), un organisme de marketing numérique de Fredericton. La mission est arrivée au bon moment pour M. Bedford, qui lance cette semaine son prochain projet d’entreprise : le rétablissement d’une marque de chaussures bien connue au Nouveau-Brunswick.
Nous nous sommes entretenus avec Andrew pour en apprendre davantage sur son expérience à Boston avec ONB et pour discuter de la Hartt Shoe Company (en anglais seulement) nouvellement relancée, qui commence à accepter ses premières commandes aujourd’hui.
ONB : Parlez-nous d’abord de la Hartt Shoe Company et dites-nous pourquoi vous avez décidé de relancer la marque.
M. Bedford : La Hartt Shoe Company est une version modernisée de la célèbre marque canadienne de chaussures de ville pour hommes lancée il y a maintenant 119 ans. Les Canadiens tiennent en haut estime le nom Hartt Shoe depuis longtemps. Cette marque a été une source de fierté particulière pour les Néo-Brunswickois et est synonyme de grande qualité. De toute évidence, les gens de Fredericton connaissent le magnifique bâtiment, mais il n’est qu’un élément de la riche histoire de la marque. Au début des années 1900, l’entreprise Hartt fabriquait quotidiennement 2 000 paires de chaussures de la plus haute qualité, comptait 500 employés, avait des magasins de détail à l’échelle nationale et jouissait d’une excellente réputation internationale grâce au savoir-faire qui était évident dans la fabrication du produit. Notre équipe se réjouit à l’idée de faire renaître cette célèbre marque patrimoniale dans le monde.
Cela commence aujourd’hui avec le lancement officiel des ventes sur le site Hartt.ca. Le commerce électronique sera-t-il votre objectif principal?
C’est un objectif. Pour le lancement, c’est simplement le moyen le plus rapide de commercialiser le produit. Nous serons déjà présents dans les magasins de détail en 2018. Par exemple, Robert Simmonds, à Fredericton, vendra nos produits au cours des prochaines semaines. Ultimement, nous vendrons beaucoup de chaussures grâce au commerce de gros, car c’est la nature de cette industrie. Le développement de ce secteur d’activité de l’entreprise exige simplement un peu plus de temps.
Au cours de la prochaine année, nous participerons à des événements commerciaux dans l’ensemble de l’Amérique du Nord afin d’établir notre marché de gros, puis nous lancerons la marque à l’échelle internationale.
C’est à ce moment que les activités de développement des exportations d’ONB entrent en jeu. Discutons de la mission destinée aux nouveaux exportateurs. Quels éléments importants avez-vous retenus?
Ce qui est le plus important dans ces types de missions, c’est que nous passions du temps avec tellement de gens différents, y compris avec des gens de notre région, mais dans un contexte différent. Je ne trouve pas les mots pour dire à quel point cela aide à établir des relations. J’ai eu la chance d’apprendre à connaître l’équipe d’ONB, les gens d’Allumez Fredericton et du Centre Pond-Deshpande ainsi que d’autres entrepreneurs. Il est essentiel de passer du temps loin des activités quotidiennes habituelles et des distractions qui y sont liées. J’espère que d’autres entrepreneurs sont conscients de l’importance de faire cela pour leur entreprise.
Puis, il y a la possibilité de rencontrer des gens de l’extérieur de notre région, ce qui nous donne un point de vue intéressant quant à notre perception du marché. Comment notre marque pourrait-elle être accueillie dans ce marché? À quels pépins pouvons-nous nous attendre? Sans les missions comme celle-ci, il est beaucoup plus difficile de se déplacer dans un autre marché et de rassembler de nombreux entrepreneurs dans une salle pour obtenir ce type de rétroaction réelle.
Il est également essentiel d’avoir un contact en personne avec les délégués commerciaux et le consul général du Canada. Ce sont ces gens qui sont présents sur le terrain dans les marchés que nous visons. Ils peuvent nous aider à établir des liens et à vendre notre produit. Il y a une grosse différence entre passer un après-midi à discuter avec une personne et envoyer un courriel ou avoir une conversation téléphonique.
Tout à fait. C’est pourquoi ONB accorde beaucoup d’attention aux missions et aux activités commerciales. Que pensez-vous du réseau de soutien entrepreneurial de la province?
Notre relation avec ONB a vraiment rapporté des dividendes. Le travail que votre équipe de l’expansion des exportations a effectué avec nous nous a beaucoup aidés à valider nos marchés et à élargir notre influence dans ceux-ci.
Mes deux entreprises ont bénéficié d’un soutien incroyable de l’écosystème des affaires de Fredericton, et de celui du Nouveau-Brunswick en général. Tous les gens de la Chambre de commerce, d’Allumez Fredericton, de Planet Hatch, du Centre Pond-Deshpande, d’ONB, de la FINB et du Wallace McCain Institute ont été exceptionnels. Selon moi, nous appuyons bien l’entrepreneuriat dans la province et c’est en partie pourquoi je ressens de la FiertéNB.
Pour conclure, quels sont vos meilleurs conseils pour les futurs entrepreneurs du Nouveau-Brunswick?
Ayez confiance en vous et n’ayez pas peur d’essayer quelque chose de plus grande envergure. Équilibrez le tout en validant vos concepts auprès de gens qui savent vraiment de quoi ils parlent. Cherchez des personnes qui n’ont pas peur de vous donner des conseils qui pourraient vous rendre inconfortables et prenez bien en considération ces conseils. Bien souvent, ce sont les choses que vous ne voulez pas entendre qui sont les plus importantes. Ensuite, restez humble. Certains des Néo-Brunswickois les plus prospères sont parmi les gens les plus humbles que je n’ai jamais croisés.
Pour terminer, lorsque vous prenez soin de votre collectivité, elle prend soin de vous. Ne manquez jamais une occasion d’aider votre collectivité!
La Hartt Shoe Company est maintenant en ligne au Hartt.ca.
(Image de la couverture de la Hartt Shoe Company.)
Écrit par Jason Boies